La sucrerie du Galion est la dernière unité de production sucrière de la Martinique. Elle est située à 20 minutes de Fort de France, sur le territoire de la sous-préfecture du Nord de la Martinique (Trinité). Edifiée de 1861 à 1865, elle tire son nom de sa proximité avec la rivière Galion, qui servait de lieu de ravitaillement en eau potable aux galions espagnols.
Depuis 1984, la gestion de la sucrerie du Galion se fait au sein d’une société d’économie mixte, la SAEM PSRM (Société Anonyme d’Economie Mixte de Production Sucrière et Rhumière de la Martinique).
Outre le sucre, le Galion produit deux types de rhums : Le rhum Grand Fond Galion, et le rhum Grand Arôme, issu d’une fermentation longue (8 à 10 jours).
(source : https://legalion.eu/linstitution/la-presentation/)
C’est une petite curiosité de voir l’embouteilleur Swell De Spirits sortir un rhum Grand Arôme Le Galion. Et aussi une découverte pour moi (même si depuis, j’ai eu l’occasion d’en gouter d’autres … on en reparlera certainement un de ces jours).
D’ailleurs, les rhums produits par Le Galion ont souvent alimenté les débats sur quelques forums et autres groupes de passionnés, opposant les farouches défenseurs de l’AOC Rhum Agricole aux amateurs plus ouverts aux rhums de mélasse et à la diversité.
Ce n’est pourtant pas le premier embouteillage d’un IB, on a déjà eu droits à des sorties chez 1423 WCS, Ferroni, The Nectar, Fine Drams, RomDeLuxe, etc …
Mais pour autant, on en voit assez peu circuler au final.
Cet embouteillage de la collection Easy Peasy ne mentionne pas la durée du vieillissement. On trouve parfois indiqué 3 ans sur certains sites de revendeurs. Ca me semble plutôt cohérent avec la dégustation. On sait par contre qu’il a été embouteillé en 2024, à 600 exemplaires, et au degré naturel de sortie du fût : 56,3°..
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Du verre, s’échappe une forte odeur de foin, que l’on retrouve plus généralement sur les agricoles de ce même terroir martiniquais. Cette première trame est très vite largement surpassé par les solvants de type acétone (dissolvant a ongles). Les fruits jaunes (prunes) et l’ananas s’installent ensuite et prennent toute la place. Une légère touche de cuir neuf et de néoprène flotte au-dessus d’un ensemble plutôt fruité et sucré.
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On retrouve les fruits perçus au nez, à savoir la prune jaune et l’ananas bien mûr, voire caramélisé. Il reste un poil vif malgré la bouteille entamée depuis un petit moment, et la longue aération dans le verre. On est vraiment sur un profil fruité et funky. Les esters ne sont pas aussi prédominants que je l’imaginais, mais ils donnent une dimension supplémentaire, clairement. Presque mielleux, il donne l’impression de croquer dans des alvéoles de cire d’abeille encore remplies de miel (miel en rayon).
La finale est moyennement longue, tirant sur la réglisse douce et le tabac blond.
Conclusion :
Un profil assez atypique, ne serait-ce que parce qu’il s’agit d’un rhum de mélasse produit sur un terroir où l’on met largement en avant l’AOC rhum agricole.
Il ne faut pas s’attendre à une grande complexité aromatique, mais ça donne au final un rhum fruité, sucré et funky très sympa, qui colle bien à la dénomination « Easy Peasy ».
