Bref … c’est donc un pur jus, vieilli (chez Rom De Luxe au Danemark) dans un fût neuf de chêne américain pendant 7 mois (oui … 7 mois seulement, fût neuf oblige !).
L’embouteillage est brut de fût, à 60,3° et à 188 exemplaires.
« Ils produisent du rhum au Ghana ? »
« Mais … ils ont de la canne ? »
Pas besoin, me direz-vous, il suffit d’avoir de la mélasse !
Sauf que … ce rhum est issu de la double distillation en alambic Pot Still d’un pur jus de canne.
Car oui, le Ghana a une forte culture sucrière, avec une production de canne a sucre allant jusqu’à 270.000 tonnes en 1977, pour essayer de minimiser les importations (soit 1/10 de la production Française au travers des DOM).
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Le premier nez regorge de fruits rouges et sucrés : Fraises, framboises. On est limite dans la confiture ou le coulis.
Ce côté bonbon s’estompe assez vite.
Viennent ensuite un léger côté végétal, un peu de fumé, et une touche de cendres froides.
On ne perçoit pas les 60 watts du tout.
Après aération, on découvre un côté pâtissier (cannelé, pâte à crêpes) qui me plaît davantage.
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Une entrée en bouche ultra-douce, très surprenante !
Il monte en puissance doucement, on reçoit ses arômes de vanille, puis on se fait déborder par les solvants, l’huile de garage, le goudron.
Il faut attendre quelques secondes pour que cela se calme et que les notes de boisé un peu piquant (fut neuf !) arrivent à leur tour.
Lorsque cela s’estompe, il nous laisse la bouche comme tapissée d’une petite couche d’huile.
Une finale moyennement longue, avec un retour goudronné.
Conclusion :
Une curiosité, ça c’est sur !
Toute comparaison mise à part, il pourrait rappeler certaines notes de Demarara et de Caroni.
C’est plutôt pas mal, mais ça manque un poil de gourmandise ou de fruité pour moi.