Ce soir, petit exercice de dégustation en parallèle des 2 millésimes RhumRhum Libération 2015 et 2017, dans leur version Full Proof (58,4°).
Ces 2 jus sont issus du travail conjoint de Luca Gargano et de la maison Bielle, et d’une distillation dans les petits alambics en cuivre de Gianni Capovilla.
Le 2015 a été distillé en 2009, puis vieilli sur place 6 ans dans des fûts de Sauternes.
Le 2017, lui, a été distillé en 2010 et vieilli dans les mêmes conditions pendant 7 ans.
A l’issue de leur période de vieillissement, le rhum a été « libéré » tel quel, brut de fût (a son degré de sortie du fut).
Le « millésime », ici, correspond donc à la date de mise en bouteille et non à l’année de distillation.
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Un bel ambré éclatant pour les 2, avec un ton plus clair pour le 2015 qui aura passé une année de moins au contact du bois.
Le 2017 paraît également un peu plus épais, comme plus « concentré ».
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– Libération 2015 : D’emblée, la vanille, le boisé doux et le raisin muscat blanc embaument la pièce. Ils mettront longtemps avant de laisser la place aux fruits : mangue, abricot bien mûr.
Très changeant, le second nez est sur des notes légères de fruits à coque et de cuir.
– Libération 2017 : Une première impression de fraîcheur, des agrumes, des fruits à coque (amande), la colle Cléopatre, et une pointe de solvants.
Puis viennent le raisin muscat et la cerise confite.
Le boisé est plus marqué, avec des notes légères de tabac.
Le côté végétal de la canne fraîche met du temps à me parvenir, mais il est bien là (Bielle … what did you expect ?).
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– Libération 2015 : Une entrée en bouche chaude et poivrée, qui se diffuse rapidement. Le raisin sec accompagne un boisé plus puissant qu’imaginé et qui nous porte jusqu’au bout.
On retrouve les arômes humés précédemment : cuir, immédiatement suivi d’une compote de mangue.
Une très très (très !) grande longueur vanillée, sur le bois qui s’adoucit jusqu’à dissipation.
Un très bel équilibre entre douceur et puissance.
– Libération 2017 : L’entrée en bouche est douce, presque sirupeuse. On est direct sur le bois, et pourtant cela passe sans accrocher, car la sensation est à la fois beurrée.
Le raisin fait un bref passage, puis laisse place à une vanille puissante.
On a l’impression de croquer dans la noix et l’amande torréfiées.
La finale est longue, sur le bois et le tabac, et nous laisse presque sur un final de cognac.
Conclusion :
– Un 2015 plus sage au nez, mais qui s’est révélé être un vrai voyage gustatif.
– Un 2017 plus puissant, plus marqué par le bois et les épices, et peut être un peu moins équilibré à mon goût.
En tout cas une vraie belle expérience, car ce sont la deux très très beaux (et bons !) produits.
Il paraît que ça faisait quelques temps que je ne m’étais pas enthousiasmé … je viens de redresser la barre ! 