Le Comptoir Fête le Rhum – Edition 2025

Une distillerie martiniquaise que je connais mal, voire pas du tout. Un jus vieilli … un certain temps (désolé Mika, j’ai pas retenu) et présenté à près de 63°.
: Premier contact assez vif, vite adouci par les dattes, les épices douces, la canne fraîche et la griotte confite.
: Canne brûlée, cerise confite, confiture de prunes, poivre gris, curcuma.

Vraiment sympa … hâte de voir sous quelle forme il sera embouteillé (ça aussi j’ai oublié !).

Ah … Montebello … Comment peut-on faire des rhums blancs aussi fruités, et ne pas arriver à sortir des vieillissements du même niveau ? C’est une énigme pour moi …
Voyons voir ce que Mika a pu sélectionner : Un millésime 2022, vieilli 3 ans (pour l’instant), titrant à peu près 64°.
: Jus de canne à plein nez, léger foin, abricot, prune jaune
: Boisé et un peu poivré, épicé, marmelade d’abricots, caramel trop cuit. Grande longueur empyreumatique.
Ca devrait être bon, ça ! Si j’ai bien compris, un premier embouteillage devrait sortir sous peu (3 ans), et un autre tous les 3 ans jusqu’à atteindre les 12 ans, (A confirmer …)

Je pourrais commencer par la conclusion : C’est très bon !
Bon, en même temps c’est fastoche avec Bielle …
On est quand même sur 75 ou 76°, pour un rhum vieilli 2 ans en futs d’ex Calvados (Prunier / Flashback #9 / Carapuce). Il sera réduit (trèèèès lentement comme Swell en a pris l’habiture) avant embouteillage.
: Canne fraîche, vanille, léger herbacé, légèrement métallique, fruits confits, abricots secs.
: Canne fraîche bien croquante, relevée par un léger boisé, vanille, tonka, chocolat, orangettes. Très belle longueur.
Le fût de Calvados a déjà bien marqué le jus, mais c’est effectivement très bon. NDLA : Pas moins de 62°, steuplé …

Je n’avais pas trop accroché à ce Mexican Rum dans sa version rhum blanc (mais j’en ai quand même récupéré un fond de bouteille pour en avoir le coeur net !).
Ici, il est présenté vieilli 18 mois en fût d’ex Bourbon … mais j’ai cru comprendre que ce n’était pas terminé, et que plusieurs vieillissements sont en cours.
: Citron, Yuzu, très léger fumé, pommes Grany.
: Vanille, boisé doux, prune, figue. Très jolie longueur.
Alors ça, c’est très très bon !!! Me tarde de voir la suite du projet !!!

Voila un TDL qu’il sera bien difficile de se procurer. Seulement 12 bouteilles pour la France, parties en quelques secondes à peine. Et le reste (à peine plus de 100 exemplaires) est déjà à Taïwan, puisque cette cuvée est une collaboration avec le Ole Bar and Tapas, dans la ville de Taipei.
Un TDL 2002, vieilli en fût de chêne Américain, 15 ans à Trinidad et 7 ans en Europe, embouteillé à 55,9°.
: Framboises mures, agrumes confits, menthol, brioche aux fruits confits, pommes caramélisées.
: Confiture de fraise, cassis, fruits exotiques, menthol, tarte tatin, brioche.
Très belle longueur sur les fruits rouges acidulés et les épices.
Bon, ça, c’est vraiment ma came et j’aimerais bien en trouver une pour faire gouter aux copains. Mais ça va pas être simple …

On commence naturellement par le VO, un 3 ans d’âge vieilli en fûts de chêne américain, titrant à 43°.
: Banane verte, végétal, amandes, vanille douce
: Boisé léger, vanille, un peu (trop) aqueux. Finale très très courte.
Enfin l’occasion de pouvoir goûter la production de cette Distillerie Bonne-Mère, au travers de sa marque DBM, en collaboration avec Marc Sassier (St James).
Bon … ce VO n’est pas fait pour moi, mais il est à n’en pas douter une bonne entrée en matière pour les novices. Surtout à ce prix !

On poursuit avec le VSOP, un rhum vieilli au moins 4 ans en fûts de chêne américain, toujours à 43°.
: Foin, végétal, citronné, abricot sec, vanille douce
: Vanille, chocolat, orangettes, abricots secs. Finale moyennement longue.
Un palier est franchi par rapport au VO, mais ça reste un peu léger à mon goût. Cela dit, il parait que la distillerie dispose de milliers de fûts … on pourrait donc avoir de belles surprises dans les années à venir.

Pour finir, le XO, toujours réduit à 43°, vieilli a minima 6 ans.
: Citron, fruits confits, vanille, abricot.
: Consistance sirupeuse, café au lait, chocolat noir, tonka. Longueur moyenne.
La réduction est à mon sens un peu forte, mais le vieillissement donne de belles choses. En tout cas, sacré coup de force aujourd’hui d’arriver à faire émerger une marque de distillerie. Mais le positionnement tarifaire est attractif, et le rapport qualité-prix va séduire du monde, je n’en doute pas !
Une distillerie à suivre …

C’est par politesse que j’ai accepté de goûter ce St James, car j’ai bien senti que mon premier refus avait contrarié le représentant de la marque.
: Végétal fumé, rapidement estompé par les différents fûts (ex Armagnac & ex Porto). Epices, boisé léger, pomme caramélisée.
: Boisé fortement imprégné de vanille, tatin, cassonade.
« Non, non, il n’y a aucun fumé, tous les experts le disent« . Ben … si, désolé. Un St-James, je le renifle à plusieurs mètres. Alors ok, le vieillissement en fûts d’ex Armagnac et ex Porto arrondissent les angles et en font une dégustation plutôt agréable, mais ça reste pas ma came. Et ça prouve donc s’il en était besoin que je ne suis qu’un amateur (éclairé) 😉.