

Le 5 octobre dernier, j’ai eu l’honneur, le privilège et la chance de faire partie des quelques personnes que Mika a conviées pour une dégustation / sélection d’échantillons en vue du futur embouteillage (n°5) pour le groupe Facebook Swell De Spirits Fans.
Celle-ci s’est déroulée à l’aveugle, nous avions tous reçu 5 échantillons anonymisés, et nous nous sommes retrouvés un dimanche soir pour partager ce moment ensemble via Teams. A savoir : nous ne savions absolument pas ce que nous goutions, même pas de quel type de spiritueux il s’agissait. Autant vous dire que Mika s’est bien marré, à nous entendre spéculer sur des Cognacs, et autres distilleries de rhum bien éloignées de la vérité !

Je ne vais pas dévoiler le contenu des autres échantillons, car ceux-ci sortiront peut-être un jour, mais celui-ci (le numéro 5) a été largement plébiscité malgré une concurrence de très très haut niveau. Il est fort probable que si nous avions connu les origines et millésimes des autres fioles, cela aurait immanquablement influencé notre choix. Pour être tout à fait complet, l’ordre de dégustation n’avait pas placé ce Clarendon / Monymusk 2010 en dernier, mais en 3ème position.


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Le vernis et la colle à tapisserie s’échappent du verre, et cèdent la place à une brioche aux fruits confits.
Des amandes effilées, une vanille douce … un profil olfactif qui se modifie assez vite.
Puis il prend un nouveau virage, vers la banane verte, la papaye (verte aussi), tout en se fondant dans une fraicheur citronnée.

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Une entrée en bouche épicée, poivrée, soutenue par le clou de girofle, avec un boisé très sec. Puis viennent les solvants, la colle néoprène et le vétiver.
Comme au nez, papaye et banane verte apparaissent assez nettement, et s’accompagnent de compotée de mangue.
Les fruits viennent se noyer dans un chocolat noir intense avec des notes de thé et de tabac blond.
La finale est boisée, sur l’amertume du chocolat combinée à une fraicheur mentholée façon After Eight.

Conclusion :
Ce Monymusk, je l’avais pour ma part placé en 2nde position, juste derrière un rhum que l’on peut réellement qualifier d’exceptionnel à tous les niveaux. Et j’annonce, non sans une certaine fierté, que j’avais identifié la distillerie Clarendon dès le départ (j’ai des témoins, promis, juré … mais sûrement pas craché !).
Sincèrement, je suis très content qu’il ait obtenu les suffrages de la quasi totalité des membres de ce petit groupe, il mérite d’être découvert et apprécié.
Un profil qui alterne entre les solvants lourds, le pâtissier, la fraicheur fruitée … il est assez mouvant, ce qui le rend vraiment très intéressant.
Pour la peine, je vous mets ici le lien pour la précommande (tant que ce n’est pas épuisé !).

