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Ca démarre de manière très gourmande avec de la pâte d’amande et de la noix de coco.
Un peu fermé au départ … mais il s’ouvre assez vite sur des notes végétales légèrement fumées : herbe fraîchement tondue, tabac, réglisse.
Côté fruits, on est clairement sur de la prune d’ente ou de la quetsche bien mûre, ainsi que sur le raisin sec et la poire.
Le chocolat au lait vient finir d’enrober un peu le tout.

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On sent dès la première gorgée qu’il va être généreux.
Un peu poivré malgré presque une heure d’aération, plutôt huileux, tirant sur les hydrocarbures.
De la vanille noire et bien grasse vient tapisser la bouche.
Un boisé humide, envahit par le lichen et les champignons.
Un peu de caoutchouc brûlé, de réglisse, amènent leur amertume naturelle.
L’aspect gourmand au nez ne se concrétise pas en bouche.
Les fruits paraissent davantage sous forme d’eau de vie (poire, prune).
La finale s’étire très longuement sur la prune, la réglisse et le caoutchouc.

Conclusion :
J’avoue avoir été un peu surpris par l’écart entre le nez et la bouche, en terme de palette parfums/arômes.
L’un comme l’autre sont très riches, et très complets dans leur genre.
Une très grande et très belle longueur, d’un niveau assez rare.
Fichtre, c’est pas un rhum de tous les jours, mais que c’est bon !
Et pour être honnête, j’avais imaginé qu’il s’agissait d’un Enmore 1994, avec un taux d’alcool aux alentours de 54°.
Alors qu’il s’agit d’un Port Mourant 1998, distillé chez Uigtvlugt donc, avec un long affinage (et plus si affinités) en fûts de Sherry.
Oui … la distillerie Port Mourant ayant fermé en 1955, son alambic en bois si caractéristique a été déplacé chez Albion, puis Uigtvlugt jusqu’en 1999 (date de sa fermeture), avant de continuer à produire chez Diamond.
