Retour sur un grand classique de l’Habitation Saint-Etienne : le finition La Tour Blanche 2013 – 41%.
Ce jus martiniquais a donc vieilli 9 ans en fûts de Bourbon avant de passer 8 mois dans des fûts du château La Tour Blanche, 1er cru classé de Sauternes.
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Très jolie couleur ambre, et un jambage qui augure d’une consistance un peu sirupeuse. Ça a l’air gourmand à souhait !
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Premier nez assez discret. Les « petits » 41 watts n’exhaussent pas les arômes et il faut « aller les chercher » en faisant tournoyer et réchauffer le verre.
Ce qui vient alors, ce sont des notes d’abricot sec et de raisin muscat blanc (sec également).
Au second nez viennent les épices douces telle que la vanille et la tonka, et les fruits à coques (noix).
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Les 8 ans en fûts de chêne se rappellent au palais dès la première gorgée. C’est un sirop qui diffuse en bouche des notes de caramel un peu trop cuit, ou de mélasse, mélangées au souvenir du Bourbon.
Il faut un peu de temps avant que les fruits exotiques n’apparaissent : ananas caramélisé, mangue très mûre.
Tout ceci se prolonge sur la noix et le café torréfié.
C’est finalement moins sucré que je ne l’imaginais, tout en restant plutôt gourmand.
Les fruits secs, si présents au nez, passent presque inaperçus (J’ai dit « presque »).
La finale n’est pas très longue, mais elle est beurrée, avec une légère amertume qui s’estompe assez vite pour laisser la place à un goût de reviens-y.
Conclusion :
Ok, philosophiquement j’hésite à m’enthousiasmer sur ces finishs « sucrés », car j’ai une tendance à être un peu trop puriste. (Faute avouée … ).
Mais … comment ne pas reconnaître que c’est plaisant ? (En son temps, j’avais apprécié le Pacto Navio finish Sauternes … sans doute beaucoup trop sucré si je le goutais à nouveau aujourd’hui).
Cela rend le produit accessible à un plus grand nombre (en termes de goût, hein ? Pas forcément en termes de bourse ! ).
Et parfois … les papilles ont aussi envie d’un dessert.
Bref, c’est rudement bien fait, et c’est diablement bon !
Remarque/teaser : Dans la série des finishs Sauternes, je m’demande ce que je vais bien pouvoir dire lorsque j’ouvrirai mon Bielle YQM … je risque manquer d’adjectifs dithyrambiques !