HSE 2007 – 11 ans – 50,8° vs HSE 2007 – 11 ans – 51,2°

Exercice compliqué mais ô combien intéressant, avec cette dégustation comparative des 2 HSE 2007 – 11 ans – vieillis en fûts de chêne.

À gauche, donc, un HSE distillé en 2007 et vieilli 11 ans dans un fût de chêne français des Vosges, reposé 24 mois sans chauffe (50,8 %).

À droite, le même jus mais vieilli la même durée dans un fût de chêne américain de la forêt d’Ozark, ayant subi une chauffe longue de 24 mois.

[EDIT] : Après bien des interrogations et quelques recherches (Merci aux contributeurs), il semblerait que le terme de « chauffe longue de 24 mois » induise en erreur, et qu’il s’agisse en fait d’une chauffe longue, certes, mais dans les délais traditionnels d’une telle pratique, suivie d’une maturation de 24 mois.

On a donc là face à face le même procédé de fabrication de fûts, la seule chose qui les différencie est l’essence du bois de chêne utilisée.

Note : Ozark … si ce nom ne vous dit rien, alors vous avez raté une excellente série sur Netflix ! 😉

Allez hop, je me lance :

HSE 2007 – 11 ans – 50,8% – Fût de chêne Français :

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est RX.jpg.

👃🏻 :

Le premier nez est frais, sur le raisin et l’armagnac.

Il laisse place à un léger boisé qui accompagne les épices douces (Muscade, tonka).

L’aération homogénéise l’ensemble, adoucit l’alcool et beurre un peu le tout.

👅 :

L’entrée en bouche est légèrement poivrée, boisée, et épicée.

La muscade s’impose au fil du temps.

On reste sur le bois, les tanins, et le pain grillé beurré, qui nous laisse une légère amertume en finale.

L’alcool reste explosif tout le long (même après une bonne heure).

HSE 2007 – 11 ans – 51,2% – Fût de chêne Américain :

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est RX.jpg.

👃🏻 :

On plonge le nez directement dans le raisin blanc sec, mais pas seulement !

Les fruits exotiques sont de sortie avec la coco, l’ananas.

On a également de la confiture d’abricot et de la tonka.

Après aération, le boisé est doux, beurré.

Quelques zestes d’oranges, et une crème pâtissière complètent la palette.

👅 :

Ça démarre par les tanins, le poivre, et l’on enchaîne vite sur les épices (tonka et muscade).

Puis le côté pâtissier apparaît avec la crème au beurre, la pâte d’amande et la coco.

Cela se prolonge sur le tabac blond, avec une sensation huileuse.

Conclusion :

Le chêne américain apporte très clairement une gourmandise plus importante.

Lorsque le chêne Français est assez sage, davantage sur les épices douces et les fruits à coque, son homologue est plus exubérant, sur les fruits exotiques et la pâtisserie.

La palette est bien plus riche.

D’un point de vue appréciation personnelle, je regrette le manque d’intégration de l’alcool chez l’un et chez l’autre.

Je ne voudrais pas généraliser, mais c’est tout de même une signature que je retrouve régulièrement dans les agricoles martiniquais … 🤷🏻‍♂️

En tout cas, l’exercice est sympa … et très instructif !

Les deux rendus sont finalement très différents.