
Je ne vais pas me faire que des amis, je sais … mais vu que personne me connait, c’est pas bien grave ! 🤷🏻♂️
Déjà, rien que sur l’affiche, y’a un truc qui ne va pas : On voit bien qu’un calque s’est glissé en double, et que le dôme du bâtiment est dupliqué juste en dessous. Ca partait mal …
Si l’on y ajoute une communication famélique, l’instauration de créneaux horaires très courts, une liste d’exposants tenant sur le plus petit des post-it, l’absence totale d’affiche ou de visuel devant le bâtiment place de la Bourse, et la jauge apparemment atteinte une semaine avant la date … cet éventement ne devait mobiliser que les plus passionnés d’entre nous. Ou alors les plus soiffards …
Oui, parce que je vous avoue que les conversations entendues dans la file d’attente avant l’ouverture m’ont donné envie de faire demi-tour. Pour un grand nombre, l’objectif était assez clair, il s’agissait de prendre une mine à prix modique, et dans un temps record.
Voila pour le tableau …
Une fois entré, je retrouve assez vite Bastien venu « tenir » le stand du Rhum Club Aquitaine, Gaston, Julien (merci pour le pass VIP), Frédéric, et croise quelques têtes connues (dont un célèbre influenceur outre Quiévrain au palais délicat … 😉 ). J’y retrouve également Denis, enrôlé pour l’occasion au titre de mule pour ramener une quille de la Capitale (thanks !).
Là encore, petite surprise : le lieu est assez petit, plutôt en longueur, et les stands me paraissent bien serrés.
Comme d’habitude, petit tour d’horizon rapide, repérage des « POI », et on va commencer tranquillement par les agricoles.
La suite de cet article sera juste la retranscription de mes notes rapides.

- Trois Rivière – Triple millésime n°6 :

Un blend de 3 millésimes / 3 fûts différents, réduit à 42° :
– 2006 : Ex Bourbon
– 2014 : Fût neuf
– 2016 : Ex Cognac: Vif (bouteille tout juste ouverte), fruits exotiques, vanille, tonka, gâche vendéenne.
: Légèrement boisée, vanille, léger menthol. Un peu plat au final, comparé aux triple millésimes précédents. Et court, trèèèèèès court en bouche.
Nez très cool après aération, mais mazette, ça manque de complexité et de longueur en bouche. Déçu …
- J.M – Rhum Blanc Bio – Confrérie Du Rhum :

Un millésime 2022 embouteillé en mai 2025 après 3 ans de repos en cuve inox, titrant à 58,2°, et qui a fait l’objet d’un embouteillage « sélection de la Confrérie Du Rhum ».: Canne fraîche, à la fois métallique et un chouïa terreux, citronné.
: Entame chaude, presque sirupeuse. Anis et réglisse (ça glisse), un peu terreux (ça glisse moins).
Sympa en ti’punch, très certainement (mais bon … on connaît la qualité des J.M blancs).
- J.M – Canopée :

Mélange de fûts de chauffes différentes, âgé de 6 ans, embouteillé en 2023 après réduction à 46°.: Amande amère, noisette, vanille.
: Noisettes, noix, dattes sèches. Un peu court en bouche.
C’est sympa, mais … trop réduit à mon goût. A mon avis, il bénéficie d’une certaine hype pas forcément justifiée.
- Chalong Bay – High Proof :

Après avoir récemment gouté un brut d’alambic ma foi fort sympathique, j’avais ciblé le stand de cette distillerie Thaïlandaise, dont la distillation est assurée par Rémi Brocardo (Armagnacs Lassalle Baqué). 57°.: Canne fraîche et végétal fumé, gingembre, avec un profil assez métallique (pouvant rappeler un Père Labat ou certains A1710).
: La bouche est assez éloignée de ce que le nez me laissait imaginer. Un côté terreux, voire poussiéreux, adouci par la cassonade et la prune.
- Chalong Bay – Millésime 2029 :

Un millésime 2019 distillé à Phuket à partir de pur jus de canne dans un alambic Charentais, vieilli pendant 18 mois en fût de chêne français neuf et 18 mois supplémentaires en fûts ex-Armagnac dans les chais de la maison Lassalle Baqué. 57°.: Végétal fumé, amaretto, bois imprégné de vanille.
: Vanille, boisé doux, noix.
- Planteray – TDL 2003 :

C’était un peu la star du jour … avec tous les retours positifs vantant l’exceptionnel rapport qualité prix de ce TDL 2003 embouteillé par Planteray. Du coup, l’attente était élevée. 22 ans, dont 19 sous les tropiques, 47,8°.: Assez fermé au départ, il nécessite pas mal d’aération. Les marqueurs du millésime 2003 sont bien là : Menthol, prune, confiture de fraise.
: Miel, prune, ananas, amandes, et bien sûr confiture de fraise et sa touche mentholée.
Un vrai bon TDL 2003, dont le prix n’est définitivement pas le seul atout.
- Planteray – Barbados 2022 :

« Tu devrais goûter leur Barbados » …
Mouais … bof … allez, pour faire plaisir alors. Un WIRD, donc (propriété de la Maison Ferrand, également propriétaire de Planteray), mais là où ça devient intéressant c’est qu’il est issu d’une fermentation longue. Ah !!
Distillé en 2022, mis en bouteille en 2024, il titre à 59°. Ah ah !! (bis): La colle a du mal à se dissiper pour laisser place à la banane mure et l’ananas.
: Intense et riche : Cerise, cuir, amandes grillées, ananas rôti, mangue, passion, coco. Avec une looooogue finale toastée.
- Hampden – 1753 :


Voilà une image (générée par IA) qui résume assez bien l’atmosphère devant le stand aux multiples étiquettes et marques, allant de Mhoba à Hampden, en passant par Takamaka et quelques autres tous plus hétéroclites les uns que les autres.
Après de loooongues minutes d’attente derrière un groupe de morts de soif ayant planté leurs ongles dans le plan travail en faux bois servant de table, j’ai fini par obtenir quelques gouttes du Hampden 1753 que je n’avais bizarrement jamais eu l’occasion de gouter. Un mark HCLF vieilli 3 ans en fûts d’ex Bourbon, et embouteillé à 46°. Une version jeune du très classique 8 ans, en sorte.: Quelques esters persistant au départ, du cuir, de la cassonade et de la banane mûre. Classique et efficace !
: Facile, doux, noisettes, banane et fruits exotiques, nougatine.
Pas mal du tout pour le prix, et peut-être même plus adapté que le 8 ans pour faire découvrir en douceur cette distillerie.
- Takamaka – Kreol Cask :

Un agricole vieilli 8 ans en fût de chêne américain … réduit à 40,3°.: Végétal décomposé, café au lait, toasté.
: Sirop de sucre, miel, caramel industriel, vanille de synthèse … on serait pas sur un léger sauçage, là ???
Je n’avais jamais gouté de Takamaka … ce n’est pas celui-ci qui va me pousser à renouveler l’expérience !
J’aurais bien voulu goûter un blanc, mais le seul qu’ils proposaient était aromatisé à la noix de coco …
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Conclusion / Remarques de fin de salon :
Comme prévu, il n’a pas été possible de faire tous les stands que j’aurais souhaités, et notamment Baie des Trésors, du fait de meutes alcoolisées dont les coudes sont restés soudés au stand plusieurs heures. L’accueil sur certains autres n’était pas non plus toujours avec le sourire, il fallait vraiment jouer des coudes et tendre le bras, et en tout état de cause il n’y avait pas vraiment d’échange possible.
Pas d’IB (mais je les comprends), très peu de distilleries représentées, ou présentant seulement des arrangés (La Mauny … vous êtes sérieux ???), des distributeurs tenant des stands sans vraiment d’âme, …
Je ne suis pas vraiment confiant sur la pérennité de ce salon, et le fait qu’on nous dise à la sortie qu’on peut emmener nos verres, qu’on nous y incite même (contrairement à l’an dernier où l’on subissait presque une fouille au corps pour vérifier qu’on ne partait pas avec !), n’est pas un bon signal.
Du coup, il était encore assez tôt et je ne voulais pas rester sur cette impression, donc j’ai pris la direction d’Eysines et de la boutique de Sandy, Le Comptoir du Rhum, où se déroulait la 4ème édition du Comptoir Fête Le Rhum !
Et je vous raconte ça ici : Le Comptoir Fête le Rhum – Edition 2025