Deux ans avant d’embouteiller un Belize sous l’étiquette Spirit Gallery, Benjamin avait déjà participé à la sélection d’un Travellers pour le compte du Rhum Club Paris.
Un premier embouteillage très demandé, si bien qu’une deuxième salve avait été distribuée sous forme de gros samples de 20cl, et j’avais cette fois réussi à en avoir un.
Un jus distillé en 2007, vieilli 13 ans et embouteillé à 67,1°.
:
Ça commence par du praliné et du chocolat au lait, et de la brioche au beurre.
Le côté pâtissier s’intensifie rapidement pour aller vers la crème brûlée.
Côté fruits, on est sur un mélange de melon et de coco.
On retrouve également un peu de pain grillé et de colle Cléopatre (amande).
:
Une entrée en bouche assez fortement poivrée, boisée, et huileuse.
Derrière, le chocolat noir et le tabac blond s’étalent sur une tartine de pain grillé.
Le bois est quand même très présent, et la vanille s’en dégage. L’alcool brûle un peu les papilles et anesthésie les muqueuses. On est à 67,1% en même temps !
La finale est longue à souhait, sur un boisé légèrement charbonné et imbibé de cognac.
Conclusion :
Le verre m’a accompagné tout le long de la demi-finale du top 14 qui a vu l’UBB se qualifier aux dépends du Racing (allez les petits … c’est pour cette année, on y croit !).
Même au bout de presque 2h dans le verre, j’avais toujours l’impression qu’il ne s’était pas encore tout à fait ouvert, et je me suis surpris à finir ma dégustation devant l’US Open … de golf ! 
C’est quelque chose que j’ai rencontré plusieurs fois chez les Travellers : un beau profil bien gourmand, à la fois fruité et pâtissier, mais une présence alcooleuse un peu forte, manquant d’intégration.
Ça mériterait sans doute quelques années de fût supplémentaire (mais il en a déjà passé 13 !) et/ou une légère réduction.