Masterclass ROW Spirits série Nomade

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas de rhum qu’il s’agit …

Ce soir, le maître de cérémonie était incarné (une nouvelle fois) par Pascal « El Padrino », venu nous raconter et nous faire goûter la série Nomade des armagnacs de chez Row Spirits.

Pour ma part, c’est avec une certaine curiosité que j’ai répondu cette invitation … mon palais étant parfaitement néophyte en matière d’armagnacs.

C’est la raison pour laquelle je me limite à quelques conclusions sans vraiment détailler la dégustation.

La description, je la tire directement du site www.rowspirits.fr :

– Domaine de Jouatmaou – 1989 – 34 ans :

« Trente quatre ans, c’est l’âge de ce Bas-Armagnac issu de l’assemblage de deux cépages historiques : la Folle Blanche, le cépage traditionnel de l’armagnac anéanti par le phylloxéra en 1893 , et le Baco, dernier venu en Armagnac qui fut créer en remplacement du premier (un cépage hybride issu de la Folle Blanche et du Noah). Ce millésimé 1989 en provenance du Domaine de Joutamaou a été distillé par le distillateur ambulant Guy Dufau. Une édition limitée à 571 bouteilles. »

🥃 : Un nez particulièrement pâtissier, une entrée en bouche toute douce, un joli boisé, du caramel, des fruits (pomme, raisin), de la fraîcheur mentholée et ce petit côté vineux qui permet de ne pas se tromper quant au type de spi.

Belle entrée en matière pour cette line-up !

– Ferme de Taulet – 2009 – 14 ans :

« Distillé en 2009, cet Armagnac Ténarèze millésimé est issu des très vieilles vignes d’Ugni Blanc qu’ Alain Carrère bichonne en agriculture biologique à la ferme familiale de Taulet à Larressingle. Embouteillé au bout de 24 années de vieillissement, au mois de mars 2023, ce single cask développe tout son potentiel brut de fût. Édition limitée à 585 bouteilles. »

🥃 : On retrouve les marqueurs précédents, que l’on survole davantage. Quelques fruits rouges et des notes beurrées en plus. Dans l’ensemble, moins de profondeur, mais très agréable aussi, que ce soit au nez ou en bouche.

– Ferme de Bacoge – 1990 – 33 ans :

« Assemblage de deux fûts de 1990, l’un mis en vieillissement par Christian Bergerot et l’autre par son prédécesseur et mentor André Labarbe. Un millésime qui souligne le travail et le lien entre deux générations d’agriculteur qui auront su mener le Bas-Armagnac au rang d’excellence.

Cet armagnac issu du cépage Baco a été distillé en 1990 par le distillateur ambulant Roumat et embouteillé sans dilution (brut de fût) au bout de 33 années de vieillissement. Édition limitée à 676 bouteilles. »

🥃 : Véritable petit bonbon, mais avec de la puissance. Grande rondeur, les arômes sont portés haut. Du pruneau, de la cassonade, de légères notes de tabac. Le boisé est juste comme il faut.

J’ai entendu certains le comparer à un Long Pond.

Si vous avez un peu suivi, vous savez que j’ai un faible pour cette distillerie jamaïcaine. Donc vous ne serez pas étonnés que ce soit celui auquel je décerne ma palme de la soirée (et je crois que je n’ai pas été le seul !).

– Ladevèze – 2019 – 4 ans :

« Attention pépite. Ce jeune Armagnac souligne toute la beauté et les parfums du cépage historique Mauzac Rosé, ici sublimé par le travail de Manon & Alexandre Ladevèze . Aussi rare qu’aromatique, cet armagnac de 4 ans d’âge est proposé brut de fût et en quantité aussi limitée que les ceps qui s’épanouissent sur le Domaine le la Boubée (un demi hectare seulement pour un cépage ailleurs disparu). Édition limitée à 142 bouteilles.

Le distillateur ambulant, Patrick Michalouski, distille pour la famille Ladevèze depuis 1996. Amateur de vieux alambics, il officie depuis plus de 40 ans dans les trois appellations de l’Armagnac et distille chez les Ladevèze pas moins de neuf des dix cépages autotisés par l’AOC Armagnac. »

🥃 : Un nez fortement végétal, tirant sur le foin.

C’est hélas un profil avec lequel j’ai du mal.

La bouche est elle très sympa. Son jeune âge fait que le fût n’a évidemment pas eu les mêmes effets que pour ses prédécesseurs dans cette line-up.

De ce fait, il parait un peu moins « sage » et peut être plus facile d’accès ?

– Ladevèze – 2004 – 19 ans

Ici, c’est un cépage Plant de Graisse qui a été utilisé.

Toujours distillé par le distillateur ambulant, Patrick Michalouski.

🥃 : On retombe à nouveau dans le pâtissier, la cassonade, avec des fruits confits accompagnés d’une eau de vie de prune.

Une finale sur le boisé et le chocolat noir des plus réussies.

Très très bon …

Conclusion :

Très intéressant comme soirée … et très instructif !

Dans l’ordre pour moi, la Ferme de Bacoge 1990 est devant, suivie d’assez près par le Ladevèze 2004, puis le Domaine de Jouatmaou 1989, et la Ferme de Taulet 2009, et enfin le Ladevèze 2019.

Un grand merci à Pascal, aux potes du RCA, et au Clos des Spiritueux pour l’accueil !