Si vous passez dans le coin, je vous engage à y faire un tour, vraiment.
Je suis fan des étiquettes de cette série dédiée au Constantia, le restaurant gastronomique monté par Fabien, propriétaire du Clos des Millésimes et du Clos des Spiritueux, dont le rooftop surplombe la Garonne.
Ce second embouteillage de la série est illustré par des carpes koï, synonyme de bonne augure en Chine.
Pour ce qui est du contenu, il s’agit d’un Hampden 2013, de Mark <H>, vieilli 6 ans sur place et 4 ans sous climat continental, après avoir reposé préalablement en Dame-Jeanne.
Il a été embouteillé en 2024 à 140 exemplaires, à 66,4°.
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L’olive verte est très présente au départ, accompagnée par le bonbon arlequin : une entame « high ester » qui n’est pas sans rappeler les Herr de chez Savanna.
On ressent également une fraîcheur « neutre » (ni mentholée, ni citronnée).
Quelques solvants accompagnent des fruits exotiques très mûrs qui se cachent un peu derrière, mais finissent par se laisser approcher (ananas, banane, mangue).
Une pointe de nougatine pour conclure et nous faire saliver.
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L’entrée en bouche est un peu vive, piquante.
Une belle fraîcheur semblable à celle perçue au nez tempère un peu ce caractère fougueux.
Les fruits exotiques montent vite en puissance, avec une belle sucrosité, tirant sur le miel.
Cette trame sucrée prend de l’ampleur, voire même de l’amplitude avec le temps.
On reste un bon moment sur ce thème avant que le profil bascule sur le bois brûlé et la cendre encore chaude.
Curieux, ce tempo. Je ne m’attendais pas à ce revirement.
Et quelle longueur incroyable !
On n’en finit pas sur ces arômes de noix torréfiée et de résidu de feu de cheminée.
Conclusion :
Quelques similitudes avec la cuvée « anniversary », bien entendu, puisqu’il s’agit dans les 2 cas d’un <H> 2013.
Ils affichent tous les 2 une dizaine d’années de vieillissement, dont respectivement 6 ans tropical pour ce Constantia, contre 7 pour le « anniversary », et le même taux d’alcool.
Ce Constantia est un peu moins expressif au nez, un peu moins pâtissier et un peu moins garage.
Plus sage, quoi.
En bouche, on y retrouve également quelques points communs, mais avec une « architecture » et une chronologie différentes.
Celui-ci est un petit peu moins explosif, mais les arômes s’expriment davantage sur la longueur.
Nettement moins garage, et plus en finesse, dirais-je.
Et côté longueur, il est vainqueur par KO à la 874ème reprise.
En conclusion de la conclusion : nez un peu timide, largement compensé par une bouche magnifique et une incroyable longueur.