Je reste dans le thème du vieillissement dynamique avec ce rhum agricole provenant encore une fois de chez Bielle.
Un rhum premium issu d’une double distillation réalisée en 2011, qui a été mis en fûts d’ex Bourbon (chêne américain), vieilli 6 ans dans les chais de la distillerie, avant d’être embarqué à bord de la goélette « Marie-Galante » pour une traversée de l’Atlantique d’un mois environ.
L’embouteillage a donné lieu à 1168 flacons titrant à 54,2°.
Il va être intéressant de le comparer au 2009 « Odyssée » goûté récemment.
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Ça démarre avec de la colle à tapisserie et des fruits à coque, ainsi que de la fève de tonka très odorante.
Un léger fumet d’herbes fraîches, légèrement âcre, vient enrober de manière fugace cette première impression pâtissière.
Viennent ensuite des parfums de vanille, de cannelle, d’amandes et de noisettes torréfiées.
Puis, le nez se stabilise finalement sur un mélange d’abricots secs, de citron vert et d’orange, et de chocolat au lait.
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On retrouve dès l’entrée en bouche le côté végétal fumé, qui n’est heureusement pas trop marqué, mais qui va accompagner toute la gorgée, pour ne disparaître que sur la finale.
De manière générale, la bouche peut être qualifiée d’assez sombre, le caramel brûlé se mêlant au bois charbonneux pour donner une légère amertume et une sensation de cendre en bouche.
J’ai vraiment du mal à retrouver les marqueurs Bielle.
On devine derrière ce souvenir d’incendie quelques fruits à coque torréfiés et de la muscade, mais c’est un peu chiche.
La finale tire sur les agrumes, le citron vert en particulier, avec toujours l’amertume de ce bois calciné comme trame principale.
Conclusion :
Un profil qui se rapproche davantage des agricoles martiniquais tels que Bally ou St James, que des Bielle que je connais, avec ce végétal fumé un peu âcre.
Et de ce fait, ben … j’suis pas super fan.
Ce même profil que j’ai d’ailleurs rencontré, dans une moindre mesure, sur le Bielle Odyssée 2009.
Bizarre …
Le nez était pourtant très engageant.