Bielle Odyssée – 2009 – 10 ans – 54,2°

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La gamme « Odyssée » de chez Bielle correspond à des rhums vieillis traditionnellement dans un premier temps, au sein des chais de la distillerie, puis dynamiquement dans un second temps, à bord de la Goélette « Marie-Galante » appartenant à la distillerie.

Cette même goélette, qui s’est abîmée sur les rochers de la Pointe des Châteaux, à St François, le 19 juin 2020.

À ce propos : vous connaissez la différence entre une goélette, un ketch et un yawl ?

Les 3 sont des voiliers pourvus d’au moins 2 mâts.

Sur la goélette, le grand mât (celui qui porte la grand voile) est à l’arrière, et le mât de misaine est à l’avant. Ce dernier est plus petit (ou de même taille) que le grand mât.

Le ketch voit le grand mât positionné à l’avant, et le mât arrière, plus petit, est appelé mât d’artimon.

C’est la même chose pour le yawl, à ceci près que le mât arrière est placé en arrière du safran, s’appelle le tape-cul, et ne sert pas à la propulsion mais seulement à l’équilibre du bateau.

Mais revenons à ce Bielle Odyssée.

Ce rhum a été distillé en 2009 et vieilli 10 ans avant de prendre la mer pendant un mois, le temps de traverser l’atlantique, dans des petits fûts de 20 à 55 litres.

À l’arrivée, ce sont environ 800 flacons de 70cl qui ont été embouteillés brut de fût à 54,2°.

👃🏻 :

Le caramel et les fruits à coque font d’abord penser à de la nougatine.Côté fruits, on est sur la pêche, l’ananas et le raisin sec.Je lui trouve une petite note soufrée, qui se mélange au tabac blond. Rien de désagréable, c’est très léger.Les fruits secs apportent de la douceur et de l’épaisseur (figues sèches, dattes, pruneaux).

👅 :

L’entrée en bouche est bien moins sirupeuse que je l’imaginais.Le caramel est bien sûr présent dès le départ, mais il est moins intense qu’au nez.Quelques notes végétales fugaces, légèrement fumées, nous rappellent s’il en était besoin l’origine de ce rhum.Un boisé pas trop intense, mais plutôt sombre, voire charbonneux sur la fin.L’alcool est parfaitement maîtrisé.Il permet au raisin de surgir brièvement, et aux zestes d’oranges de perdurer un peu, comme en décoction. Le soufre apparaît ensuite et prend le dessus sur le reste de la finale, plutôt longue et légèrement amère avec des restes de zistes et de zestes (à répéter 10 fois, très vite 🤪).

Conclusion :

Je pensais que le vieillissement dynamique, en démultipliant le contact avec le fût au gré du roulis, allait conférer à ce rhum un profil très boisé. Je le craignais, même.Ce n’est pas le cas, au contraire, le bois se fait relativement discret.En revanche, malgré un joli nez plutôt gourmand, je trouve le souffre un peu trop présent en bouche à mon goût.