Après la version Mélasse goûtée récemment (voir ici), voici la version agricole de cet Isautier vieilli 16 ans et sorti à 502 exemplaires.
Un peu d’histoire …
Et oui, lorsqu’on parle de rhum, La Réunion ce n’est pas que Savanna !
L’entreprise familiale Isautier est même la plus ancienne distillerie de l’île.
Elle a été fondée en 1845 par 2 frères, Louis et Charles Isautier, après que leur grand oncle ait été mandaté en 1832 par Louis Philippe 1er pour aller découvrir de nouvelles plantes médicinales miraculeuses.
En 1865, l’entreprise familiale connait déjà un essor à l’international.
Mais c’est en 1910 qu’elle assoit son identité visuelle avec les premières bouteilles triangulaires.
Une tradition datant du 15ème siècle consistait à mettre des épices et des fruits dans l’alcool pour les conserver, ce qui a par la suite donné naissance aux premiers rhums arrangés.
.Dès 1970, Isautier s’inspire de cette tradition et se lance dans la conception et la commercialisation des premières liqueurs à base de rhum blanc, d’épice, d’écorces et de feuilles.
Note de dégustation :
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Un nez très similaire à son homologue, avec ce même petit côté astringent, et le raisin sec bien sucré qui prédominent l’entame.
Un peu végétal également, voire même floral.
Côté épices, on est assez classiquement sur la vanille qui prend de plus en plus d’espace avec le temps.
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L’entrée en bouche est très chaude, piquante, boisée.
J’y retrouve également un peu l’essence de shrubb que je prépare chaque année pour Noël : zestes d’oranges séchées et macérés (de longs mois) dans du rhum.
Avec le temps, le côté piquant s’estompe, et il devient un poil huileux.
Viennent ensuite le pain grillé, le caramel brûlé, et le bourbon.
La finale nous amène sur la réglisse et nous laisse sur une légère amertume.
Conclusion :
J’ai dégusté les 2 versions à quelques jours d’intervalle, sans les comparer côte à côte.
S’ils restent de mémoire très similaires au nez, en revanche ils se différencient nettement en bouche.
Cette version agricole est plus agréable à mon sens, la palette aromatique est similaire, mais les intensités sont mieux harmonisées.
L’alcool est mieux intégré, et surtout … le côté piquant est bien moins présent !
Pas dingue, mais pas trop mal … si l’on ne tient pas compte du rapport qualité prix !