Cette distillerie a une place toute particulière pour moi, car c’est avec ce rhum que j’ai commencé vraiment à m’intéresser à cet univers (on était alors au siècle précédent …).
D’ailleurs, j’apprécie toujours le côté naturellement fruité du classique blanc à 50%, et je le sers (et le bois) volontiers en ti’punch.
Je ne pouvais donc pas rater la masterclass de ce soir, organisée au Clos des Spiritueux.
(Quelle semaine ! )
Dans l’ordre d’apparition :
*** Les « classiques » :
– Blanc premium monovariétal, issu de canne rouge, à 50% :
Nez métallique, canne à sucre, suave, sucré, végétal …
Au palais : un peu beurré, rond, légère amertume
– 3 ans, 42% :
Nez : surprenant avec des solvants que l’on imaginait pas, herbacé
Bouche : herbacé, un peu terreux
– 8ans, 42% :
Nez plus rond, sucré, épicé
Bouche : boisé, légère amertume, mélasse (?), réglisse
*** Série « Rencontres » :
Finish whisky breton (distillerie des menhirs) – 47,6% :
Nez : Poire, beurre, céréale … la Bretagne, quoi !
Bouche : ça y est, je sais plus trop ce que j’ai dans le verre, je suis perdu …
Mais oui, il y a de la céréale, des notes herbacées, et un fond de whisky
Finish pommeau de Bretagne (distillerie du Gorvello) – 49,1% :
Nez : pommes !
Bouche : pommes !
Ça rappelle un Calvados léger …
Les marqueurs du rhum ont presque disparu … mais c’est très agréable à boire. Ça glougloute, comme on dit dans les milieux les plus affûtés.
Finish Chassage Montrachet (François Carillon 1611) – 47,1 %
Nez : léger …
Bouche : finish bien assimilé, pas trop prégnant, on retrouve la petite acidité du raisin.
Mais la encore je suis un peu perdu …
Finish Quarts-de-Chaume (domaine des Forges) :
Nez : à l’Ouest … perdu, le type …
Bouche : le vin doux/liquoreux prend le pas sur le rhum
Sincèrement, j’ai du mal avec ce finish qui, je trouve, se marie très mal avec le côté naturellement herbacé du blend de départ.
*** Conclusion :
Bon … je ne vais pas me cacher derrière mon verre, c’est pas trop ma came. (En plus je m’en fous, quasi personne ne sait qui est l’auteur de cette page ! ).
Bref … Je ne suis généralement pas trop fan des finishs, et ça se confirme. (Mais je vous rassure, il y a des exceptions … )
Pour ce qui est des vieillissements classiques, ils manquent un peu de caractère pour moi.
Mais bon … si je devais en ressortir un, je mettrai en avant le finish pommeau de Bretagne : le genre de quille qui ne passe pas la soirée si elle est ouverte avec 2 ou 3 potes tout en refaisant le monde …
Ah si … j’ai fini par un verre de blanc tout simple, dans sa version a 55% … et la, oui, j’aime toujours autant !
Merci a Paul pour sa présentation, son enthousiasme à nous raconter sa passion, merci aux potos du RCA, à Yann et Olivier qui nous ont fait l’honneur de passer, et a l’équipe du Clos des Spiritueux, toujours au top !