À gauche, le Savanna Herr, dont la dégustation m’avait laissé perplexe, pour ne pas dire qu’elle m’avait déçu tant la prédominance de l’olive verte et de la saumure m’avait occulté tout le reste.
À droite, le Savanna Herr de chez Velier, que j’ai eu l’occasion de renifler ce midi (merci Julien ), et que j’ai donc voulu tester ce soir …
Quelle différence entre ces 2 embouteillages ?
L’embouteillage éponyme titre à 57, quand le Velier est à 62,5.
Au niveau esters, on est à 434,4 g/hl d’alcool pur d’un côté (le gauche !) contre 499,9 de l’autre (le droit, si vous avez bien suivi).
Autant dire que s’ils se ressemblent, je vais avoir du mal à apprécier ces 2 petits cl …
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Bah c’est un rhum blanc, quoi … non, je plaisante … y’a quand même de quoi dire.
Certes, il est blanc translucide, pas spécialement scintillant comme peuvent l’être certains, mais il accroche au verre longuement : ce jeune homme a du corps, si l’on en doutait encore.
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Ah … c’est la qu’une grande partie se joue … car ce midi, au dessus du goulot, je suis de suite tombé dans le bonbon type fraise tagada et banan’s (oui … ceux qui sont couleur stabylo jaune !).
J’ai pris un verre légèrement plus large au col pour éviter de me brûler les sinus de suite …
Je retrouve bien les effluves acidulées de ces z’haribos, ouf …
Mais l’olive verte et l’iode sont également présents. Plus le nez s’ouvre et plus c’est cette facette qui s’impose.
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D’entrée, et avec seulement 10 petites minutes d’aération, c’est chaud et assez poivré. Cela s’atténue par la suite.
On est ensuite très vite sur la canne à sucre fraîchement coupée, l’herbe fraîche, l’eucalyptus.
Les fruits rouges (mûre) font une brève apparition, prolongeant voire amplifiant les impressions sucrées du départ.
C’est assez bluffant ce côté sucré, voire presque du miel, assez prononcé, qui perdure jusqu’à ce que l’olive verte et son côté saumuré/salé prenne la relève pour une trèèèès longue finale.
Une finale qui navigue entre la réglisse douce (le bâton, pas le bonbon), et une mélasse très cuite.
Conclusion :
Bon, on va pas se mentir, c’est pas mon blanc préféré. Mais par contre, j’ai pris beaucoup de plaisir à finir jusqu’à la dernière goutte mon verre.
D’ailleurs, les arômes sont tellement riches et puissants qu’une seule petite goutte permet de refaire l’intégralité du voyage gustatif.
Luca Gargano me réconcilie avec le Herr.
Et … j’y reviendrai !