Ce soir, on s’attaque aux Australiens …
Un peu d’histoire :
Le mieux est encore d’aller lire cet article fort complet : « L’Australie authentique, avec Beenleigh et Inner Circle »
Beenleigh 2006-2021 – Velier – 59° :
12 jours de fermentation et une double distillation colonne et Pot Still pour cette version, vieillie entièrement sur place pendant 15 ans dans de vieux foudres en bois, et embouteillée à 59% à 1.100 exemplaires.
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La longue fermentation apporte sa dose de solvants au départ.
On enchaîne vite sur le bois et les épices (curcuma, vanille légère), avant de laisser place à quelque chose de plus fruité, sucré (pommes caramélisées), frais et acidulé (citron).
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Là encore, la fermentation a laissé une signature très particulière, avec un profil fortement camphré, mentholé, qui surprend par son omniprésence.
Une fois que le palais s’est habitué, on retrouve le boisé, le pain grillé, et l’amertume des zistes d’agrumes (autre nom de l’albédo ou du mésocarpe … c’est cadeau … vous pourrez faire comme moi, semblant d’être cultivés !).
On finit sur le menthol et surtout l’anis, assez prononcé.
Conclusion
Le résultat de cette fermentation longue est très intéressant, avec des arômes bien marqués et qui sortent un peu des sentiers battus.
Après, c’est une histoire de goûts, et … je suis pas réellement emballé par cet anis un peu trop présent, je trouve.
Beenleigh 2015-2021 – Velier – 59% :
Double distillation également pour cette version, qui elle, a vieilli 6 années en fûts de Bourbon, dans le désert aride d’Australie, avant d’être embouteillée à 59% également, à 800 exemplaires.
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Un côté alcooleux assez présent, des épices douces (vanille, tonka), du chocolat au lait et un soupçon de tabac … tout ça d’entrée de jeu.
Quelques zestes d’orange confits et un peu de solvants mentholés complètent la palette.
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De la douceur en entrée en bouche, avec du caramel, du tabac, un boisé marqué par le bourbon mais pas que : on pourrait presque croire à finish Sherry.
Des baies rouges, des zestes d’oranges, du chocolat noir pour compléter le tableau.
Une finale anisée qui se termine avec une petite amertume.
Conclusion :
Une forte présence du chocolat, des arômes bien intégrés et portés par un alcool vif.
Un profil assez classique, qui rappelle le Ferroni.
Conclusion de la conclusion :
Le premier est assez atypique, avec à mon sens des arômes qui ne s’accordent pas forcément, car très prononcés.
Le second est plus classique, des arômes un peu mieux intégré, un peu plus cohérents entre eux à mes yeux.
P.S. : 4-1 …