Sorti à seulement 217 bouteilles, ce rum de Guyana à été distillé dans les alambics métalliques de chez Diamond en 2003, vieilli 14 ans puis embouteillé à 57° après que le fût ait été sélectionné par Andrea Giannone et Giuseppe Dolci, avec l’aide de Giorgio d’Ambrosio, ancien propriétaire du légendaire Bar Metro, pour une sortie exclusive au Milan Rum Festival.
Un peu d’histoire :
Fondé vers 1670, le Diamond Estate est le seul distillateur de rhum restant en Guyane. Située sur la rive est de la rivière Demerara, la distillerie est exploitée par Demerara Distillers Ltd (DDL), la société créée par le gouvernement guyanais alors qu’elle tentait de consolider la production nationale de rhum. Cela a commencé en 1974 et a culminé avec la fermeture d’Uitvlugt en 1999.
Diamond assemble les rhums de sa marque El Dorado en utilisant le distillat de diverses combinaisons de ses alambics producteurs de rhum, qui comprennent la paire d’alambics anglais à deux colonnes, installés là-bas dans les années 1950 et un alambic John Dore high-ester rarement utilisé. Ceux-ci opèrent aux côtés des « Heritage Stills » acquis d’Uitvlugt, qui sont les propres alambics français Savalle à quatre colonnes historiques d’Uitvlugt, les alambics en bois de Versailles et de Port Mourant, et l’alambic en bois Enmore, le plus ancien et le dernier du genre au monde.
El Dorado a été lancé en 1992, mais la distillerie a poursuivi sa pratique historique consistant à fournir des fûts à des embouteilleurs indépendants, ce qui donne une multitude de sorties.
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L’abricot sec domine largement, accompagné de fruits secs, le tout enrobé de tonka et de café au lait.
Un léger vernis, quelques effluves de cire, pour nous rappeler d’où il vient.
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Dans l’ordre, il apparaît d’abord floral, presque une eau de parfum … légèrement astringent, piquant.
Puis le boisé et les épices prennent le dessus, arrondis par une vanille grasse.
Le café est cette fois plus puissant, presque torréfié.
Avec le temps les fruits se font une petite place, et l’on y retrouve l’abricot sec, et un peu de zeste d’orange confit.
La sensation finale est huileuse, avec un goût de pain grillé qui persiste.
Conclusion :
Pas à la portée de tous les palais, je pense qu’il aura du mal à se faire apprécier de tous.
Mais j’aime bien sa complexité, l’enchaînement des arômes, tout en regrettant un léger manque d’intégration de l’alcool, qui reste présent malgré une longue aération.