(Re)découverte du soir : Mhoba Strand 101 – 58°
Un blend qui nous arrive d’Afrique du Sud, tout à base de la seule variété de canne cultivée sur place : la Nkomazi. L’assemblage est constitué d’un premier jus vieilli 2 ans dans des dames-jeannes contenant des copeaux de chêne blanc carbonisés (Sélect Reserve Glass Cask Rum), et d’un second rhum blanc (Pot Stilled High Ester White Rum) avec ajout de dunder (liquide résiduel post distillation).
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Une couleur ambrée relativement claire, et une légère accroche au verre laissant deviner un côté huileux.
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Pas de doute, on est sur un pur jus de canne, ses effluves remplissent le verre et mes narines.
Les solvants sont présents, mais pas excessifs.
En s’évaporant, ils s’adoucissent, deviennent plus gras, et laissent le sucre prendre le dessus.
Des notes de coco et de fruits confits viennent compléter la palette.
Au final, l’aération le transforme en quelque chose qui semble assez rond, ce qui n’était pas gagné au départ.
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La première gorgée est grasse à souhait, et vient tapisser le palais.
Sûr qu’à l’aveugle j’aurais pu le prendre pour un Jamaïcain, tant on retrouve le vieux cuir, les notes de tabac, de café torréfié et de fruits confits.
Il se dégage un boisé frais (difficile à exprimer autrement), qui s’intensifie dans la finale pour laisser une légère amertume.
Les toutes dernières notes sont sur la réglisse et le café.
Après un peu de temps a prendre l’air, le côté sucré, voire caramélisé, prend davantage de place pour donner quelque chose de bien plus rond qu’au départ.
Ce qui fait une finale bien différente après une vingtaine de minutes, fraîche et caramélisée.
Conclusion :
J’avais déjà goûté ce Mhoba lors d’une grosse après midi dégustation, mais je n’avais pas pris le temps de m’attarder dessus.
Si la destination, ou plutôt l’origine, peut paraître exotique au départ, le résultat est plus consensuel (pour peu qu’on soit habitué aux Jam’ sans trop d’esters !)
C’est bien fait, c’est rond, les arômes s’enchaînent bien, et … c’est bon. Et comme en plus ça ne coûte pas un bras (ni un PEL) … j’aime !
A noter : son évolution avec l’aération est très significative.