Élaboré au sein de la distillerie Worthy Park, il a d’abord subi un vieillissement tropical en fûts de Bourbon, avant d’être rapatrié dans les chais du Château des Creissauds pour un vieillissement complémentaire dans des fûts de whisky de seigle (Rye) de la maison Ferroni.
Il s’agit là du second batch de ce millésime.
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Plutôt aqueux, avec une jolie couleur dorée.
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Il suffit de tourner le bouchon pour savoir immédiatement qu’on est en Jamaique.
Le vieux cuir et la frangipane embaument de suite la pièce.
Les esters, portés par les 66,2% (quand même !), chatouillent les narines … et finissent par me faire éternuer !
Le temps permet ensuite aux arômes de banane caramélisée d’apparaître, et a la sucrosité naturelle et au côté végétal/canne fraîche de se faire sentir.
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Attaque boisée, un peu piquante.
Comme la plupart des jam’, il est « funky » : Les watts font exploser les papilles et ça part très fort et dans tous les sens. La puissance des arômes est notable … on ne s’ennuie pas !
Ces 66,2 degrés sont tout de même très très bien intégrés ! Ils glissent tout seuls …
Il lui faut évidemment pas mal de temps pour s’ouvrir complètement.
Alors, le caramel et la vanille se mêlent à la crème de frangipane chaude et ça devient vraiment très gourmand, sans ressentir de côté très sucré.
On redescend lentement du pic sur les notes de tabac.
Une grande longueur, ancrée sur le boisé, le tabac, le cuir.
Aucune amertume en fin de bouche, on y revient vite !
Conclusion :
L’ami … tu savais que ça allait me faire plaisir, ce petit jus. Et tu ne t’es pas trompé !
Je n’avais jamais goûté le travail de Guillaume Ferroni. J’ai toujours trouvé ça un peu cher.
Mais … je reconnais que celui-là est tout à fait excellent !
Un vrai jamaïcain comme je les aime, avec ce travail complémentaire de la maison Ferroni qui ne doit pas être étranger à l’équilibre global tout à fait notable. C’est un nouveau concept : funky-équilibré !