Je poursuis l’exploration gustative (et sous-marine) des Unshared Casks 2023 avec la version dédiée à nos voisins Belges pour l’occasion des 20 ans du distributeur Premium Spirits.
Encore une magnifique photographie de zourite (poulpe ou pieuvre) par Gabriel Barathieu pour illustrer ce rhum traditionnel distillé en 2010, mis en fût en mai 2011, vieilli 11 ans en fût d’ex Cognac (n°989), avant un finish en fût d’Armagnac de la maison Darroze, ce même fût ayant servi précédemment à l’affinage du Fort Dauphin (collection Métissage).
Embouteillé à 681 exemplaires, il titre à 60,5°.
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L’armagnac domine le premier nez, avec ce mélange de raisin, de pomme verte et de tabac blond, le tout légèrement relevé par le piment.
Les fruits se succèdent, la fraise et la framboise viennent ensuite assez clairement, suivies de près par l’ananas.
Il faut dire que je lui ai largement laissé le temps de s’aérer, ce qui fait qu’il n’est absolument pas fermé.
Une dose de végétal, combinée à ces arômes de fruits et aux 60,5 degrés, lui confère presque un côté médicinal.
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Un double effet kisscool dès le départ, avec le cognac et l’armagnac. Deux profils qui s’enchaînent très rapidement.
On reste assez longuement avec le raisin gorgé d’eau de vie, avant que l’ananas ne vienne le remplacer.
L’alcool est assez présent, sans que ce soit dérangeant (pour moi).
Il s’accompagne de poivre noir, de tabac blond, de réglisse amère qui, en s’éteignant, penche vers le menthol.
Une très belle longueur, joliment marquée par le finish Armagnac qui vient noyer les plantes médicinales.
Conclusion :
Curieusement, je ne suis pas très fan des parfums de fraise dans l’alcool, ce qui fait que je ne prends pas un plaisir fou avec ce nez.
Pour autant, je trouve que ce finish armagnac très fruité lui confère un profil très chouette sur le premier nez.
La bouche est puissante, fruitée également, et là encore j’aime beaucoup le finish Armagnac.
Je dis oui !