« De serial splitter à embouteilleur indépendant », tel est le cheminement raconté par Jimmy Rivière, le créateur de ce nouvel acteur dans le monde des IB : Spiritori.
C’est au printemps de cette année 2024 que sont sorties les 2 premières références : un Hampden 2012 et ce TDL distillé en octobre 2008, vieilli 11 ans sous les tropiques et 4 ans en Europe, dans un fût d’ex Bourbon n°243, et embouteillé à 335 exemplaires à 64,4°.
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Le verre à peine servi, seules les notes de mûres et de myrtilles me parviennent. Il va lui falloir du temps pour s’ouvrir.
Voila … il aura bien fallu une bonne demi-heure avant que le caramel aromatisé à la colle Cléopatre vienne nous faire saliver.
Le bois sec et les solvants chatouillent le nez.
Les épices douces arrondissent l’ensemble, tandis que le tabac blond et le chocolat au lait s’invitent au dernier moment.
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Ça démarre là aussi par une corbeille de fruits, mais on est davantage axé sur la mangue, la pêche … les fruits jaunes, quoi.
On monte très vite en puissance avec des notes boisées imprégnées de sherry, et un caramel un peu trop cuit.
L’alcool porte haut les épices, et notamment le poivre gris et la vanille.
On poursuit avec un peu réglisse, de cassis, et de chocolat noir.
On continue à monter en puissance avec des notes de caoutchouc brûlé, qui, en s’effaçant, laissent en bouche quelques traces de cendre.
La fin de bouche est assez longue, et mêle l’amertume habituelle laissée par les arômes empyreumatiques, les fruits rouge sombre (mûre, myrtille, prunelle sauvage), et la fraîcheur mentholée caractéristique (mais pas systématique) de ces TDL.
Conclusion :
Un nez qui nécessite vraiment une très longue aération, et qui malgré tout, reste un peu en retrait.
C’est en bouche que ce rhum s’exprime vraiment. Un très beau mélange de notes fruitées sur un profil empyreumatique.
Très joli TDL, pêchu, mais abordable dans tous les sens du terme !
À bien aérer, par contre.