Vagabonds Spirits – Silva Collection – TDL 2008 – 14 ans – 61°

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Vagabonds Spirits se définit comme un « embouteilleur de créativité ».

Fondé en 2022 par Nicolas Petit dans le sud de la France, la jeune marque se fait petit à petit une place dans le monde des spiritueux, avec des séries parfois assez … audacieuses.

Cet embouteillage, c’est une histoire de potes que le fondateur, Nicolas, adore raconter.

Aussi, je préfère ne pas trahir son discours et reprendre ses mots (source : https://www.vagabond-spirits.fr/…/silva-collection…/) :

« Une formidable histoire d’amitié entoure ce rhum. Une histoire entre Adrien, Arnaud, Mathias, Pierre, Robin, amis de Nicolas, créateur de Vagabond Spirits. Une amitié qui dure pour les plus courageux depuis plus de 20 ans ! Ces bons compères reçoivent un jour un coup de fil de Nicolas, qui leur propose de le rejoindre dans une aventure rhumistique : acquérir, concevoir ensemble un rhum unique, exceptionnel, afin de sacraliser leur amitié.

Sans hésitation toute l’équipe se joint au projet : récupérer ce fût incroyable, concevoir un finish, imaginer son design, créer son étiquette, embouteiller, cirer .. chaque bouteille est une part de leur histoire, un travail commun conçu main dans la main. Presque une année est nécessaire à la réalisation de ce projet, afin de vous proposer dès aujourd’hui un rhum fait par des amis, pour des amis ! »

Je dois l’avouer, j’avais été assez déçu après avoir goûté les premières sorties de la série Off-Road l’an dernier.

La multiplication des blends, des finishs et des méthodes de vieillissement avaient eu tendance à me perdre plutôt qu’à m’attirer.

Aussi, lorsque j’ai appris qu’un TDL 2008 allait être embouteillé, j’étais très curieux d’y goûter car ce retour aux fondamentaux me semblait de bonne augure.

Et comme le type est sympa … j’avais pas envie de rester sur une mauvaise impression.

C’est donc au So Rhum Bordeaux que j’ai eu une première fois l’occasion d’y goûter, et ce premier ressenti était vraiment chouette.

À tel point qu’il mérite qu’on s’y attarde un peu.

Me revoilà donc au calme, quelques jours plus tard, à livrer mes impressions.

On est donc sur un TDL de 2008, vieilli 11 ans sous les tropiques, puis 3 ans sur le grand continent en fut d’ex-Bourbon. Par la suite, il a subi un « finish » de 4 mois dans un fut de chêne américain confectionné avec la technique du cintrage vapeur.

Au final ce sont 240 quilles de 50cl qui seront embouteillées à 61°.

👃🏻 :

Ça démarre un mélange d’eucalyptus et de réglisse, avant de s’assombrir avec des notes plus toastées.

Plus les minutes passent et plus le côté « garage » prend le dessus.

La compotée de mangues résiste aux assauts du chocolat noir et du café.

👅 :

Tout a tendance à arriver un peu en même temps : les agrumes (oranges), les fruits rouges (cassis très mûr), le bois légèrement brûlé, le chocolat noir presque amer, le cuir, le caramel et le tabac.

La fraîcheur revient en fin de bouche avec l’eucalyptus et la réglisse.

La finale est longue à souhait, à peine charbonnée, légèrement huileuse et rappelant un peu l’essence de shrubb (zestes d’oranges macérés dans du rhum).

Conclusion :

Par essence, le américain apporte déjà un peu plus de rondeur et de douceur dans les tanins, mais les tanins sont encore davantage estompés par cette technique de cintrage vapeur, et le rendu s’en ressent.

Ça laisse davantage de place à la signature aromatique très « Caroniesque » de ce TDL.

Vraiment une bonne pioche que ce fut !

Beaucoup de plaisir tout au long du verre.