La distillerie Clarendon est située à Lionel Town, Clarendon, au cœur de l’une des plus anciennes plantations de canne à sucre de Jamaïque, le domaine Monymusk.
Le site produit sa propre marque Monymusk (assemblages de 2 distillats lourds et légers) vieillis dans les chais d’Innswood ainsi que les marques Port Royal, Royal Jamaican et Smatt’s.
Un grand classique que ce Monymusk de la série des NRJ. Un jus distillé en 2010, et vieilli intégralement sous climat tropical durant 9 ans, avant d’être embouteillé à 62° et présentant un mark MBS (le plus light de la marque).
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Une prédominance nette de la coco et des épices (cannelle et vanille), qui nous fait naturellement penser à un Foursquare.
Mais … ce léger vernis, ce solvant qui vient juste après, nous rappelle la fermentation longue traditionnelle de la Jamaïque.
L’abricot et la mangue viennent colorer l’ensemble, déjà bien sucré.
Pain frais et tabac blond complètent l’ensemble.
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Une entrée en bouche assez fortement poivrée, et des notes empyreumatiques plus prononcées que je l’aurais imaginé.
La mélasse est très cuite, et l’alcool un peu trop présent d’entrée de jeu.
Il va falloir être patient …
Une fois assagi, c’est le chocolat noir sucré qui se fait la part belle.
Sur la langue, reste la même âpreté que pourraient laisser les amandes ou les noix, mais ce n’est en rien heurtant, dérangeant.
Le tout baigne un eau de vie de prunes qui se prolonge longuement en bouche en s’accompagnant d’une très légère amertume (écorces d’oranges macérées).
Conclusion :
Si l’on associe souvent le caractère funky aux rhums jamaïcains, ce n’est pas vraiment le cas ici.
On est davantage sur un profil très pâtissier, relevé juste comme il faut par quelques esters légers (au nez).
En bouche il explose davantage sur l’alcool.
Un poil trop pour pouvoir pleinement profiter de son potentiel aromatique, je pense.