Calvados 1920/1930 – 1980/1990

C’est en naviguant sur quelques groupes de passionnés de spiritueux, que je suis tombé sur cette proposition : Un calvados distillé et mis en fût entre 1920 et 1930, transmis de génération en génération, puis embouteillé entre 1980 et 1990, pour être stocké et oublié dans une cave du côté d’Avranches.

La dite cave a été murée en 1995, et c’est suite à un héritage et à quelques travaux récents que la cave a été réouverte, faisant réapparaître quelques dizaines de bouteilles poussiéreuses et sans étiquettes.

Il s’agit donc d’un Calvados de 50 ans minimum, certaines bouteilles pouvant contenir un jus vieilli jusqu’à 70 ans, mais aucun élément ne permet d’identifier l’âge exacte de chacune des bouteilles, de contenances 70 et 100 cl.

Je ne pouvais pas passer à côté d’une telle expérience !

C’est ainsi que ce dimanche 12 mai, je recevais les 2 bouteilles de 100cl commandées, avec l’objectif d’en faire profiter les copains en la splittant, bien évidemment.

Arrivées dans leur jus, j’ai commencé par les nettoyer afin d’enlever cette poussière accumulée ces 30 dernières années.

J’avoue avoir eu un peu peur pour le bouchon, visuellement un peu abimé.

Mais au final, il s’est laissé extraire assez facilement, et quasi intact.

De suite, ce fut une explosion d’effluves de pommes dans la pièce.

Une couleur brun foncé, un aspect huileux … et un nez qui s’ouvre assez rapidement dans le verre.

Ce qui n’était jusque là qu’un pari était en train de devenir une belle promesse !

👃🏻 :

Très vite c’est une vraie tarte tatin, avec du pruneau, de la vanille grasse à souhait et une pâte chargée en beurre.

En complément de ce côté gourmand, on a une toute autre facette, autour du bois humide, de la mousse, du sous-bois.

Une légère fraîcheur mentholée clôture ce nez, dont je ne me lasse pas.

👅 :

La pomme est évidemment omniprésente, sous plusieurs formes : caramélisée, compotée, mais également fraîche et même verte.

La vanille et la cannelle l’accompagnent tout du long.

Ce calva est également très marqué par la prune et le bois.

C’est d’une très grande longueur, chaque gorgée laisse un souvenir de bois humide, de lichen, pendant de longues minutes.

Conclusion :

Je le répète, je n’y connais absolument rien en spiritueux en dehors du rhum.

Mais je sais dire ce que j’aime ou n’aime pas.

Dans le cas présent, tout compte : l’histoire autour de ces bouteilles et le jus qu’elle contiennent.

Et les 2 sont plutôt joliment construits.

Je suis totalement fan de ce nez, de cette longueur en bouche.

Me tarde d’avoir le retour des copains !