Swell – Private Garden n°10 – Foursquare 2006 – 17 ans – 59°

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« Bah … les Foursquare c’est tous les mêmes ! »

Qui n’a pas déjà entendu cette phrase?

Je serais curieux de savoir qui a déjà tenté l’exercice d’en mettre plusieurs côte à côte, tiens …

S’il y a bien évidemment une trame commune, chacun a ses propres caractéristiques, ses propres spécificités, comme pour tout autre « terroir » et/ou distillerie.

Ici, nous sommes sur le plus vieux des 2006 à ce jour. Une collaboration entre l’embouteilleur bordelais Swell de Spirits, et le caviste alsacien Versus.

C’est un millésime que l’on retrouve chez beaucoup d’embouteilleurs (mais aucun embouteillage de la distillerie elle même, si je ne me trompe pas).

Parmis eux, on citera un autre embouteillage de Swell (Wonders of the world n°7 – 15 ans), The Nectar (15 ans), Nobilis (16 ans), … et bien sûr les 3 embouteillages Velier : Sassafras (14 ans), Raconteur (17 ans) et le mythique 10 ans qui s’échange aujourd’hui à plus d’1k€ !

Pas moins de 36 embouteillages recensés sur RumX pour ce millésime !

L’unique fût à l’origine de ce jus a vieilli 14 ans sous les tropiques et 3 ans sur le Continent, en fut d’ex-bourbon.

Il en a été tiré 281 bouteilles à 59°.

Un petit mot sur l’étiquette : encore un magnifique travail de Bastien avec ces fleurs de frangipanier …

👃🏻 :

De la pomme caramélisée, de la cannelle … une vraie tarte tatin !

Une pointe de fraîcheur végétale vient ensuite, suivie d’une compote d’abricots.

De la vanille et de la coco, bien sûr, et quelques effluves d’encaustique, de cire et de pain grillé.

👅 :

On est tout d’abord cueilli par la puissance du bourbon et de la vanille.

Les arômes éclatent en bouche un peu tous en même temps, ce qui rend la première impression un peu confuse.

On retrouve le pain grillé et la coco, ainsi que la fraîcheur végétale, presque florale.

Non … pas presque … carrément florale, même.

La mélasse devient noire, la vanille de plus en plus puissante, tout ceci nous mène à la limite de l’amertume.

L’alcool est bien cantonné par les 17 années de vieillissement. C’est à la fois puissant et rond.

La finale est assez longue, sur le caramel légèrement brûlé, la vanille et le bourbon.

Conclusion :

Ça faisait un petit moment que je ne m’étais pas plongé dans un Foursquare avec l’objectif d’en rédiger une note.

Habituellement, c’est pour moi une « distillerie plaisir », et j’alterne entre pas mal de millésimes ouverts.

Cette version ne déroge pas à la règle, on est vraiment dans le plaisir.

Le nez est pâtissier à souhait, rond, gourmand.

Et la bouche peut être qualifiée de la même manière, avec un côté plus charpenté que le nez ne le laisse augurer.

Un très très bon Foursquare, ça c’est certain.