Zn09 – Rh09 – Steampunk n°2 – Trinidad 2006 – 58°

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Le 2eme opus de la série Steampunk embouteillé par les ariégeois Zero Nine Spirits nous emmène à Trinidad, avec ce rhum distillé à partir de mélasse en 2006, vieilli en fût de chêne américain 11 ans sous les tropiques puis 6 ans sous le climat continental.

Il a été ensuite embouteillé sans réduction à 240 exemplaires, à 58°.

Évidemment sous une magnifique étiquette, comme Grégory et Alain nous en ont donné l’habitude …

👃🏻 :

La vanille grasse, le caramel et le muscat se taillent la part du lion dès le verre servi.

Les fruits à coque et la cannelle rendent le tout très pâtissier.

Un peu de pain grillé, quelques fruits confits, et on a fait le tour de ce nez très gourmand.

👅 :

Le premier contact est doux, fruité (raisin sec) et très sucré, très mélasse.

C’en est presque déroutant.

Les arômes vont se révéler avec l’aération.

L’alcool, relativement masqué au départ, finit par faire exploser les notes empyreumatiques : mélasse, pain grillé, moka …

On bascule ensuite sur le vieux cuir et l’encaustique.

La finale est sombre, huileuse goudronnée, un peu « garage ».

Conclusion :

Un Trinidad que naturellement on imagine sorti de chez TDL, même s’il n’est fait aucune mention de la distillerie sur l’étiquette.

Ce point pourrait paraître étonnant au regard de l’attrait que suscite chacune des sorties estampillées TDL, mais c’est un choix certainement assumé de la part de la team « Zéro Nine » que de ne pas mentionner la distillerie sur cet embouteillage.

La distillation en alambic à colonne ne constitue pas un indice suffisant, et je ne retrouve pas la fraîcheur mentholée à laquelle les TDL sortis récemment nous ont habitués, par exemple.

Pour autant … c’est quand même l’origine la plus probable de ce jus.

Chose curieuse, ma sensation a été que l’alcool s’est fait de moins en moins discret au fil de l’aération, ce qui n’est pas commun.

Un premier nez et une première entame presque « hispaniques », avant de définitivement s’orienter vers le côté sombre que l’on retrouve régulièrement sur les vieux rhums de Trinidad.

Les 11 années de vieillissement tropical ne sont sans doute pas étrangères aux fortes notes empyreumatiques.

À moins que le fut ait contenu un peu de Caroni avant ?

Pas impossible …

En tout cas, c’est un bien joli profil qui ne se dévoile pas tout de suite (ni sur l’étiquette, ni dans le verre), mais qui n’est pas forcément à la portée de tous les palais.